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Betterave en gros plan dans un champ

Les betteraves sucrières et fourragères

Protéger vos cultures de betteraves sucrières et fourragères contre les adventices, maladies et ravageurs

La betterave est depuis toujours au cœur des préoccupations chez Adama. Avec à sa gamme 2 produits phares bien connus des planteurs, Adama est le premier fournisseur des betteraviers. C'est en moyenne plus d'1 planteur sur 5 qui utilise des produits ADAMA pour protéger ses cultures de maladies comme la cercosporiose ou la rouille, d’adventices comme le chénopode ou la mercuriale, ou des ravageurs tels les pucerons noirs et les pucerons verts, ces derniers étant vecteurs de la jaunisse.

Désherbage de la betterave : mode d'emploi

Herbicides

Chénopodes, morelle, renouées… concurrentes redoutables de la betterave

La betterave est très sensible à la concurrence des adventices, depuis le semis jusqu'à la couverture du sol. Assurer un désherbage de qualité durant cette période s’avère dès lors primordial afin de préserver le rendement des cultures.

Parmi les adventices les plus nuisibles :

Il faut savoir que la nuisibilité d'une mauvaise herbe ne se limite pas à la concurrence qu'elle peut exercer sur la betterave. Elle peut également avoir des conséquences à long terme sur la parcelle : à titre d’exemple, un chénopode produit 3000 graines qui sont viables pendant 1700 ans.

>>> Téléchargez le guide des adventices de la betterave

Ombellifères, ray-grass et vulpins ne nécessitent pas les mêmes interventions

Pour garder la maîtrise du désherbage de vos betteraves, une connaissance fine de l’historique du salissement de la parcelle est essentiel : elle permet d’ajuster le programme de lutte au sein de la rotation. En présence d’ombellifères (type éthuse, ammi majus), de graminées (ray grass, vulpin) ou de fortes pressions dicots (chénopodes notamment) une intervention en pré-levée s’impose.

Un désherbage de pré-levée est utile, notamment dans les situations à risque, contre certains types d'adventices, les dicotylédones comme l'amarante, l'ammi élevée, l'éthuse, la matricaire...

Dans le cas de parcelles indemnes de graminées ou d’ombellifères, des interventions en post-levée, « à vue », peuvent suffire. Bien observer et identifier la flore présente est primordial pour choisir le bon herbicide et ajuster les doses. Le traitement herbicide doit être réalisé dès la levée des adventices et il se justifie jusqu'à ce que le feuillage des betteraves couvre 70 % du sol.

>>> Téléchargez le guide des adventices de la betterave

Les herbicides betteraves à raisonner en fonction de la flore présente sur la parcelle

Le désherbage chimique des betteraves repose sur des programmes associant plusieurs matières actives, permettant d'élargir le spectre d'efficacité et de réduire la phytotoxicité pour la culture. Dans ce souci d'efficacité et de diminution du coût du désherbage, des techniques avec doses réduites de produits sont développées depuis de nombreuses années. Avec la progression constante des graminées résistantes (vulpins et ray-grass) à certains modes d'action herbicides, il est nécessaire de raisonner son désherbage dans la rotation. Les molécules et modes d'action utilisés en herbicides betteraves différent de ceux utilisés en céréales. Sur vulpin, l'utilisation combinée de l'éthofumésate et de la métamitrone en pré-levée apporte de bons niveaux d’efficacité.

>>> Téléchargez le protocole conseil contre les mauvaises herbes de la betterave

Protégez vos betteraves contre les ravageurs…

Insecticides

L’observation, indispensable pour identifier les insectes

Qu’ils soient ravageurs ou auxiliaires, les insectes sont nombreux à coloniser les parcelles de betteraves et leurs abords. Leur observation est une étape primordiale avant toute intervention phytosanitaire et peut débuter dès le mois d’avril. Identifier ces hôtes de la betterave est indispensable pour :

  • Soit les maîtriser (cas des ravageurs)
  • Soit favoriser leur développement (cas des auxiliaires).

La pose de pièges, cuvettes jaunes ou pots au ras du sol, reste un bon outil pour suivre l’arrivée des insectes.

>>> Téléchargez le guide pour reconnaitre les ravageurs et auxiliaires de la betterave

Betterave et traitement des pucerons

En l’absence de traitements de semences, le puceron vert vecteur de jaunisse est le ravageur le plus nuisible. Contre le puceron vert, la protection doit se raisonner en tenant compte de l'arrivée des premiers individus et de la dynamique de la population. Elle est basée sur un programme comprenant des insecticides à action de choc ou à action systémique. Le premier traitement doit privilégier un insecticide à effet choc. Cela permettra de mieux positionner les insecticides systémiques.

Le monitoring mis en place en 2019 a permis de démontrer que pour l'heure, la double résistance tau-fluvalinate et pirimicarbe n'existe pas. Il a également permis de mettre en lumière des comportements différents entre les pyréthrinoïdes, ce qui laisse à penser que les phénomènes de résistance ne s’expriment pas de la même façon d’une pyréthrinoïde à l’autre.

>>> Téléchargez le guide pour reconnaitre les ravageurs et auxiliaires de la betterave

Les autres ravageurs de la betterave

Pégomyies, noctuelles, teignes, altises sont également assez courantes. Depuis quelques années, les planteurs sont confrontés à un nouveau ravageur : un charançon (Lixus juncii), contre lequel il n'existe pour l'instant aucun moyen de lutte.

>>> Téléchargez le guide pour reconnaitre les ravageurs et auxiliaires de la betterave

… et favorisez vos meilleurs alliés, les auxilliaires

De nombreux auxiliaires prédateurs ou parasitoïdes sont présents en culture de betterave pour lutter contre les ravageurs. Les principaux sont les araignées, les carabes, les chrysopes ou les coccinelles.

Choisir des traitements insecticides qui respectent la faune utile permet de profiter d’un effet de relais produit par ces auxiliaires sur les populations de ravageurs.>>> Téléchargez le guide pour reconnaitre les ravageurs et auxiliaires de la betterave

La cercosporiose, maladie numéro 1 des betteraves

Fongicides

Cercosporiose, comment la reconnaitre ?

La cercosporiose est une maladie bien connue de la betterave sucrière. Elle est due à un nom, Cercospora beticola.

Il est important de mettre en place en traitement adapté en cas d’attaque de ce champignon : autrement, le rendement peut être fortement impacté.

La cercosporiose est caractérisée par des petites tâches rondes et grises à bordure rougeâtre qui apparaissent sur les feuilles des betteraves.

En cas de forte attaque, le champignon peut provoquer le dessèchement de toutes les feuilles touchées.

Comment lutter contre la cercosporiose ?

Les maladies foliaires ont un fort impact sur le rendement et la qualité des betteraves : leur contrôle est indispensable. A titre d'exemple, une maladie comme la cercosporiose peut engendrer près de 50% de pertes de rendement. Il est donc très important de raisonner sa protection avec un fongicide dès le choix variétal, et ce durant tout le cycle de la culture.

Plusieurs règles permettent de choisir la meilleure stratégie pour son programme fongicide. La première est de bien diagnostiquer la maladie (cercosporiose, rouille, oïdium ou encore ramulariose).

Ensuite, il faut traiter au bon moment, tout en respectant les seuils de traitement.

La troisième règle est qu’il faut adapter sa stratégie à la parcelle, et notamment considérer la date d'arrachage.

Pour finir, il faut privilégier l'utilisation des produits les plus efficaces en tenant compte des associations possibles. Cela permettra de limiter au maximum l'apparition de souches qui pourraient résister aux maladies.

Pour en savoir plus :

Les autres maladies de la betterave

Fongicides

Rouille, ramulariose, oïdium : les autres maladies foliaires de la betterave

La rouille

La rouille est une maladie favorisée par les températures d’environ 18 degrés et par l’humidité. Souvent, elle fait son apparition courant du mois de juillet. Elle se caractérise par l’apparition de petites pustules rouges sur les deux faces des feuilles de la betterave sucrière. Si les feuilles sont fortement attaquées, elles peuvent se dessécher prématurément et entrainer jusqu’à 10% de perte de rendement.

La ramulariose

La ramulariose aime les températures assez basses : 16-17 °C. Pour contaminer les feuilles des betteraves, les spores ont besoin d’un fort taux d’humidité (95%), voire de la pluviométrie.

Les taches grises à brunâtres provoquées par le champignon sont parfois bordées d’un liseré sombre. Elles ressemblent aux tâches provoquées par la cercosporiose mais sont plus grandes, et peuvent être distinguées à coup sûr par l’observation de ponctuations blanchâtres au niveau de la tâche.

En cas de fortes attaques, les feuilles se dessèchent complètement. Les pertes en poids (jusqu’à 15%) et en richesse (- 1 point) sont dans ce cas très pénalisantes.

L’oïdium

L’oïdium est une maladie des betteraves à surveiller à partir du mois de juillet, en particulier après un hiver doux et un printemps frais et/ou d’un été dont la température optimale est de 25°C et une alternance de périodes humides (nuits fraîches, parcelle irriguée) et sèches.

On reconnait l’oïdium à son feutrage blanc, d’aspect poudreux sur les 2 faces de la feuille de betterave. Celles-ci finissent par jaunir et se dessécher, ce qui altère leur activité chlorophyllienne et peut provoquer jusqu’à 10% de pertes de rendement.

Rhizoctones, rhizopus : les maladies racinaires de la betterave

Les maladies racinaires comme le rhizoctone brun et violet, ou encore le rhizopus, sont également très nuisibles pour la culture de la betterave à un niveau industriel. Elles peuvent causer jusqu’à 40% de perte de rendement. Les planteurs doivent aussi éviter de stocker des betteraves présentant des maladies racinaires, puisqu’elles vont continuer à se dégrader. Cela favorise alors le développement des pourritures au sein du silo (écoulement et échauffement).

La betterave sucrière, une culture aux nombreux débouchés

La betterave à sucre est principalement utilisée pour la production de sucre, mais aussi pour la production d'alcool et d’éthanol. Si les débouchés alimentaires du sucre sont bien connus, d’autres usages sont plus inattendus : en pharmacie, en cosmétique, dans le bâtiment comme agent retardateur de prise du béton, en apiculture et même en substitution du sel l'hiver pour dégeler les routes. Le sucre a un poids économique indéniable : la France est à ce jour le premier producteur européen de sucre de betterave.

La betterave sucrière, un enjeu variétal

Aujourd’hui, un betteravier ne doit plus seulement produire des betteraves riches en sucre. Climatiques, sociétaux et économiques, les défis à relever par les planteurs sont multiples et la solution passera très vraisemblablement par la recherche variétale.

L’enjeu climatique en premier lieu, car les phénomènes de sécheresse, d’excès d’eau, de canicule, de gel sont de plus en plus fréquents et s’intensifient. La diversité dans les variétés betteravières disponibles permettra à chaque planteur de répondre à ses problématiques régionales.

Sociétal ensuite, car les nouvelles variétés créées nécessiteront de moins en moins de produits phytosanitaires. Puis enfin, économique car le premier atout d’une variété est avant tout d’être productive tout en restant à un coût accessible pour le planteur.

Classement SGH07(exclam); SGH09(pollut)