Formule en plein essor, le groupement d’employeurs (GE) séduit de
plus en plus d’entreprises. La France en compte aujourd’hui
3700 en agriculture, soit 15% de plus qu’il y a dix
ans. Cette formule d’emploi partagé répond
aux besoins en main-d’œuvre à temps partiel ou saisonnière des
entreprises. En additionnant les temps de travail définis selon les
plannings des adhérents, le groupement crée des temps
pleins pour les salariés.
Rendons-nous dans le Maine-et-Loire, à la rencontre du groupement
d’employeurs Forval, qui compte une quarantaine d’entreprises
et embauche 70 salariés en CDI. C’est Philippe Leboucher,
responsable de la société de vente de produits horticoles JTC Plants,
qui l’a créé voilà 15 ans :
« Chez JTC Plants, la saisonnalité est forte avec un pic de 220
embauches entre mars et mai, contre 55 en saison basse. Nous
recrutons des commerciaux, des chefs d’équipe ou des conducteurs de
machines. Une fois que nous avions formé des personnes, elles ne
revenaient pas. Nous avions besoin de stabiliser le système »,
explique Philippe Leboucher. JTC Plants s’est alors associé avec des
semenciers comme Terrena et Bejo, qui ont plutôt des besoins de juin à
décembre. Les salariés, embauchés par le groupement Forval, passent
d’une entreprise à une autre en mettant leurs compétences au service
de chacun. Ce groupement simplifie aussi la vie de la société en
prenant entièrement en charge la gestion du personnel non permanent.
« Les salariés sont tout de suite opérationnels : les
informaticiens ont déjà pris en main les logiciels, les commerciaux
connaissent la clientèle. Forval embauche aussi un salarié pour
assister les entreprises sur la qualité et la sécurité qui travaille
pour quatre adhérents, une semaine par mois. »