Brevis

La substance active métamitron agit sur la photosynthèse pendant une période de une à trois semaines, selon le nombre d'applications et la dose. Parce que moins de glucides sont formés, il y a compétition entre les fruits eux-mêmes et les pousses. Les fruits plus petits et moins forts accuseront un retard de croissance et tomberont prématurément. L'autre composant de Brevis contient du calcium, un composant important pour l'amélioration de la qualité, mais qui contribue également à la sélectivité pendant la période sensible après la floraison.

Des recherches menées, entre autres, par Bayer en 2002 ont montré que les inhibiteurs de la photosynthèse (comme le métamitron) peuvent stimuler l'éclaircissage en fruiticulture. On sait depuis un certain temps que l'ombrage des arbres fruitiers environ 3 semaines après la pleine floraison favorise la chute des fruits. Enfin, Brevis a été développé par l'équipe de recherche de la station de Jork (DE).  ADAMA a breveté l'application en tant qu'éclaircisseur en fruiticulture.

Après avoir obtenu le brevet, ADAMA a donné au nouveau produit le nom de marque approprié Brevis (court en latin). Applicable parce que "court" s'applique à la durée d'action relativement courte et au temps d'attente court.

Dans plus de 300 essais et avec le soutien des meilleurs experts en éclaircissage du monde entier, Brevis a montré l’efficacité la plus uniforme et la plus régulière par rapport à la norme commerciale. Même dans les pays où le Carbaryl est encore utilisé, Brevis a ajouté de la valeur en raison de son effet puissant. En raison de l'indépendance de la température au moment de l'application et de la possibilité d'un deuxième traitement, Brevis peut être utilisé de manière très flexible.

C’est la combinaison d'efficacité élevée, de sélectivité à l’égard de la culture et des avantages de qualité pour le producteur.  Brevis n'est pas une hormone, possède un excellent profil toxicologique, est sans danger pour les abeilles et les insectes utiles et ne laisse aucun résidu dans les fruits.

La substance active est absorbée par la feuille et a un effet systémique limité. Un bon recouvrement est important car les parties qui ne sont pas bien touchées n’aideront pas pour l’efficacité. Les essais d'agréations ont été réalisés avec des volumes d'eau compris entre 1000 et 1500 L/ha. Lors de l'utilisation d'équipements modernes avec une distribution optimale, le volume d'eau peut être réduit. Brevis doit être appliqué sur des feuilles sèches et résiste à la pluie après 2 heures.

En 2013, Brevis a été agréé en Serbie. Dans la zone sud de l'Europe, l'Italie a été le premier pays  en 2014, suivie de la Grèce. Cette année-là, une autorisation a également été délivrée en Suisse et en Israël. En 2015, après l'Espagne, la France et la Belgique, les agréations suivront aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche et en Angleterre. Des recherches sont en cours aux États-Unis, au Japon, en Amérique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

En raison de son excellent profil toxicologique et écotoxicologique, de l'absence de restrictions majeures sur l'étiquette, de la courte période de rentrée et de la sécurité pour les insectes utiles, Brevis s'intègre dans un programme IPM. Grâce à Brevis, le nombre d'applications d'éclaircissage peut être réduit.

Des essais ont montré que Brevis agit sur la partie de la culture qui est entrée en contact avec le produit. Dans certains cas, il est nécessaire de ne traiter que la partie supérieure de l'arbre pour la 2ème application. C’est surtout au sommet de l'arbre que parfois trop de fruits restent petits et q’une correction est nécessaire.

Cette question découle du fait que la croissance des fruits est inhibée à un moment où la croissance des pousses bat également son plein. Pendant 4 ans au PCF, dans de nombreux essais pommes et poires, nous avons mesuré la croissance des pousses à la fin de la saison de croissance.  Même avec la double dose, aucune diminution n'a été observée. Brevis ne peut donc pas être utilisé comme inhibiteur de croissance des pousses.

En 2014 des essais ont été réalisés avec des mélanges de Captan et différents sels.   La miscibilité était bonne, mais lors d'un test en 2015 sur poire, l'éclaircissage a été renforcé. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur ces effets et pour le moment, nous recommandons de ne pas faire de combinaisons avec des engrais. L'utilisation avec ou après de l'huile ou des produits contenant de l'huile peut également donner une meilleure absorption avec des conséquences négatives. Nous recommandons également un intervalle d'au moins 7 jours lors de l'utilisation d'agents mouillants favorisant l'absorption.

Brevis fonctionne mieux par temps sombre avec des températures nocturnes élevées. En effet, il se forme moins d'assymilats et ceux-ci se dégradent plus rapidement. À l'inverse, lorsque le temps est ensoleillé et que les températures nocturnes sont basses, c'est le contraire qui se produit. Ces conditions jouent un rôle dans la décision de répéter ou non la pulvérisation.

ADAMA est en train de mettre au point un système qui peut mesurer le degré de stress photosynthétique. Un modèle est en cours d'élaboration.  Celui-ci permettra de prédire si une deuxième application est nécessaire et à quelle dose. Les premiers résultats sont encourageants et nous pensons pouvoir l’utiliser d'ici un ou deux ans.

Pour réduire la nouaison précoce et ainsi favoriser le bourgeonnement. Elle peut se faire par voie chimique ou mécanique. Le thiosulfate d'ammonium (ATS), l'éthrel et l'acide 1-naphtylacétamide (NAAm) sont les éclaircisseurs floraux les plus couramment utilisés. L'inconvénient de l'éclaircissage des fleurs est que dans les régions où les gelées nocturnes peuvent se produire, il y a un risque d'avoir trop peu de fruits à la récolte. Les producteurs sont donc prudents lorsqu'ils utilisent des agents d'éclaircissement des fleurs.

De 6-8 mm : Pour éclaircir les jeunes fruits entre 6 et 16 mm, le carbaryl était principalement utilisé dans le passé. Cette substance étant interdite, les hormones végétales 6-benzyladénine et acide naphtylacétique (NAA) sont devenues les principaux substituts. Dans les conditions pratiques, cependant, l'effet de l'AB est souvent insuffisant en raison de sa sensibilité à la température (T>18°C). Pour la NAA, il y a un risque de fruits pygmées qui ne sont pas intéressants pour le marché (<60mm). Il y a plus de 20 ans, on a découvert que le métamitron (Brevis) était l'inhibiteur de photosynthèse le plus sûr et le plus prometteur. Le produit est efficace sur toutes les variétés à un calibre de fruit de 8 à 16 mm. Un avantage majeur est qu'un inhibiteur de photosynthèse ne dépend pas de la température au moment de l'application.

Se fait à la main peu après la fructification naturelle, généralement avec un fruit de 20 mm et plus. L'éclaircissage manuel est un poste de dépense élevé qui dépasse parfois le coût de la taille d'hiver. Les coûts de l'éclaircissage manuel peuvent atteindre 4.000 euros par hectare. De plus, le nombre de fruits éclaircis à la main est souvent insuffisant. Un éclaircissage manuel correct n'est pas facile et n'est souvent pas réalisé dans son intégralité.

Avant la récolte : Cette forme d'éclaircissage manuel est effectuée peu avant la récolte et donne au producteur la possibilité d'augmenter la qualité des fruits. En éliminant les fruits tordus ou atteints de tavelure, l'image visuelle est grandement améliorée. Une bonne éclaircie chimique devrait au mieux laisser un nombre limité d'heures de travail manuel.

L'éclaircissage en fruiticulture est une mesure culturale importante pour améliorer la qualité et augmenter le profit des producteurs. L'avantage de l'éclaircissage chimique avec Brevis après la floraison est le suivant :

1. En le déployant plus tard, la vision sur la mise à fruit est plus claire. En raison d'un effet régulier sur les jeunes fruits, l'éclaircissage des fleurs peut être omis. Le risque de dommages dus au gel est ainsi réduit.

2. Par rapport à l'éclaircissage manuel, l'éclaircissage chimique précoce produit des fruits de meilleur calibre et renforce la prédisposition des boutons floraux.

3. Des économies importantes sur les coûts de l'éclaircissage manuel mais aussi des coûts réduits pour la cueillette, le tri et le stockage.