La rhynchosporiose
Le cycle de développement de Rhynchosporium secalis
La Rhynchosporiose s’implante dès l’automne sur la culture puisqu’elle se trouve soit dans des semences infectées (cas mineur) soit dans les résidus de culture et les repousses de céréales. La maladie colonise les jeunes plantes et remonte petit à petit par effet « splash » lors des épisodes pluvieux. Le développement de la maladie est favorisé par des printemps doux (optimum de température entre 15 et 18°c) et une forte hygrométrie (95% à 98%).
Identification des symptômes de la Rhynchosporiose
La Rhynchosporiose est facilement identifiable. Elle est visible sur les feuilles et les ligules. Au départ se sont des taches vertes - grises. Ces taches vont petit à petit être entourées d’une zone brune et le centre des taches blanchit pour devenir blanc, sec et cassant.
Les leviers de lutte contre la Rhynchosporiose
La Rhynchosporiose pouvant survivre dans les résidus de culture, il est important de broyer et d’enfouir ces derniers avant le semis pour limiter les contaminations. Il convient aussi d’allonger la rotation en laissant au minimum 2 ans entre deux cultures d’orges sur une même parcelle. Les variétés d’orges ont des sensibilités variables face à la Rhynchosporiose. Il est donc fortement recommandé de semer les variétés les moins sensibles sur vos parcelles les plus à risque. Pour limiter la réapparition de la maladie, il est déconseillé d’utiliser en semence de ferme des graines provenant d’une parcelle où la rhynchosporiose était présente.
La lutte chimique contre cette maladie est possible en particulier du stade 1 nœud (BBCH 31) au stade sortie des barbes (BBCH 49). Le choix d’un traitement fongicide est basé sur l’état sanitaire de la parcelle ainsi que sur les conditions météorologiques. Sur une variété sensible, il est recommandé d’intervenir dès lors que 10% des feuilles sont infectées et qu’il y a plus de 5 jours consécutifs de pluies (>1mm) tandis que pour les variétés moyennement sensibles il est possible d’attendre que 10% des feuilles soient infectées et qu’il y ait plus de 7 jours consécutifs de pluies (>1mm). Pour éviter les phénomènes de résistance aux fongicides, il est conseiller de varier les modes d’actions.