
La rouille naine de l'orge

Quels sont les symptômes de la rouille naine de l'orge ?
La rouille naine de l’orge se manifeste principalement pendant la montaison. Les premières feuilles touchées sont généralement celles qui sont situées à la base de la plante. Les symptômes apparaissent sous forme de pustules de couleur jaune orangé et d’un halo jaune qui entoure les pustules, visibles sur la face supérieure des feuilles. Ces pustules peuvent varier selon leur nombre, allant de quelques-unes à des centaines lorsque le climat est chaud et humide, propice à son développement.
Si l'hiver est particulièrement doux, des pustules peuvent être observées dès le stade de la 3 feuilles. En fin de cycle, le champignon produit des téleutosores, des points noirs, qui sont plus nombreux sur la face inférieure des feuilles et sur les gaines.
Pour repérer les plantes touchées, il est conseillé de chercher les feuilles affectées et observer les pustules orangées à l'aide d'une loupe de poche.
Le cycle de développement de Puccinia hordei
Les climats favorables au développement de la rouille naine
Les premières contaminations de rouille naine sont dues à des urédospores ayant passé l’hiver dans des repousses de céréales. Lorsque les températures se situent entre 15 et 20°C et que l’hygrométrie est importante (>95%), la maladie se redéveloppe et les symptômes deviennent alors visible sur les feuilles : les urédospores germent, un tube germinatif entre dans la plante par les stomates. C’est au niveau de cette entrée que se développeront les pustules caractéristiques de la rouille naine.
A la fin du printemps, des températures chaudes et la présence de vent favorisent la dispersion de nombreuses spores sur les plantes et les parcelles aux alentours.
Les pratiques culturales favorables au développement de la rouille naine
Certaines pratiques culturales, lorsqu'elles ne sont pas bien gérées, créent des conditions propices au développement de la rouille naine, augmentant ainsi le risque de propagation et des pertes de rendement importantes.
Causé par le champignon Puccinia hordei, l’absence de rotation des cultures est l’un des facteurs qui augmente considérablement le risque de développement de la rouille naine et des pertes de rendement importantes.
Certaines cultures sont plus sensibles à certaines variétés de rouille naine de l'orge c’est pourquoi il est crucial de connaître la sensibilité des différentes variétés.
La gestion de l'azote est également importante car cela peut augmenter la sensibilité de la rouille naine.
D’autres facteurs comme la date de semis, influence sur le développement de la maladie. Les semis précoces en sont davantage touchés. Lorsqu'ils sont réalisés dans des conditions favorables à l'humidité et à la température, ils sont particulièrement vulnérables à l'attaque de la rouille naine.
Impact sur les cultures
Sur le rendement des cultures, la rouille naine de l’orge a un impact important car elle empêche la plante de photosynthétiser, principalement en raison de la destruction des tissus foliaires, en particulier au niveau de la base de la plante, qui sont les premiers à être touches.
Cette destruction entrave la capacité de la plante à produire l'énergie nécessaire à sa croissance et à son développement.
Cette maladie provoquée par cet agent pathogène peut fortement affecter le rendement avec des pertes de l’ordre de 10 à 25 q/ha en fonction de l’intensité de l’attaque.
La qualité des grains est affectée : elle entraine une réduction du poids et une diminution des taux de protéines.
Pour limiter la propagation de la maladie, les producteurs doivent recourir à des traitements fongicides, ce qui augmente les coûts de production.
Gestion et prévention de la rouille naine
Luttes prophylactique et chimique pour limiter le développement de la rouille naine
Des mesures prophylactiques existent pour limiter le développement de la rouille naine. Il est recommandé d’utiliser des variétés d’orges classées de peu sensibles à résistantes. Il convient aussi d’enfouir les résidus de culture après la moisson et d’allonger les rotations avec une diversification des cultures. Retarder les dates de semis peut également limiter la présence de la maladie sur la parcelle.
Concernant la lutte chimique, elle doit être mise en place dès l’apparition des symptômes pendant la période de sensibilité située surtout entre les stades BBCH 32 et BBCH 69.
ADAMA propose 4 fongicides homologués sur rouille naine : Maxentis, Bellali, Forapro et Avastel ; En début de cycle, Maxentis, Forapro sont particulièrement adaptés. Avastel sera adapté pour le traitement pivot dès l’apparition de la dernière feuille : BBCH37.
Choix des variétés résistantes
Pour lutter contre la rouille naine de l'orge, plusieurs variétés modernes d'orge ont été sélectionnées pour résister à Puccinia hordei.
Par exemple, des variétés d’orge d’hiver comme SY SCOOP, KWS Cassia, Terravista et LG ZENIKA présentent une grande résistance à la rouille naine de l’orge.
Ces variétés intègrent des gènes de résistance spécifiques, comme le gène Rph, (un gène de résistance à Puccinia hordei), un mécanisme de défense contre son hôte.
En alternant les différents types de cultures dans un même champ, cela permet d'éviter de cultiver de l'orge après d'autres graminées sensibles, comme le blé ou le seigle.
Les semis espacés permettent de limiter l’humidité dans le couvert végétal et de semer l’orge avec une densité plus faible pour permettre une meilleure circulation de l’air. Un environnement moins humide aide à maintenir des conditions favorables à leur croissance.
Après la récolte, il est essentiel d'éliminer les résidus de culture, en particulier ceux qui sont infectés pouvant être propice au développement des champignons et de prévenir d’éventuelle futures infections.
Surveillance et suivi
L’observation régulière des champs permet de détecter précocement les symptômes. Plus tôt une infection est repérée, plus cela facilite la prise des mesures préventives ou curatives. L'identification des premiers signes visibles d'infection permet d’agir rapidement et limiter sa prolifération.
Les souches de rouille peuvent varier en fonction de la région et peuvent développer des résistances variétales au fil du temps. Il est donc important de cartographier les souches locales car certaines souches peuvent contourner les mécanismes de résistance variétales et de suivre leur évolution.
Cela permet aux agriculteurs de mieux comprendre les risques spécifiques et d’adopter des stratégies adaptées, en adoptant leurs pratiques selon leurs besoins.
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Crédit photo : Arvalis – Institut du Végétal
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